Françoise Leclère
traumaticienne
Rabastens (Tarn)
Traumatisme : une rupture de l'unité du vivant
Une nouvelle vision du traumatisme
Une nouvelle façon de le désactiver
Un livre à commander par mail : traumaticienne@gmail.com
320 pages 36,70 €
(29 € + 7,70 € frais d'envoi)
L'ACCOMPAGNEMENT AU DÉPLOIEMENT
La thérapie est souvent vue comme un passage obligé pour se débarrasser des blessures du passé, condition incontournable pour commencer à vivre « pleinement », libéré·e de ce qui entravait notre capacité au bonheur et à l'épanouissement.
Et s'il s'agissait simplement de favoriser le déploiement qui est le mouvement naturel de la vie, par la désactivation des traumatismes...
Désactiver les traumatismes individuels,
et les traumatismes sociaux
Qu'est-ce qu'un traumatisme ? PENSER LE TRAUMATISME EN TERMES DE CLIVAGES
Le traumatisme individuel découle d'un événement douloureux du passé dont la charge émotionnelle, trop forte dans l’instant, n’a pas pu être intégrée neuro-émotionnellement. Le traumatisme individuel a un impact négatif sur le présent (le ressenti du passé s’invite au présent s’il est stimulé par un déclencheur sensoriel, intellectuel, ou émotionnel) et est susceptible de limiter certaines des perspectives futures de la personne.
Si le traumatisme individuel est lié à un événement, le traumatisme social est lié à un arbitraire culturel, une croyance socialement partagée, érigée en dogme ou norme sociale, qui impacte le déploiement des individus. Beaucoup de représentations sociales à l’origine de traumatismes sociaux ont des conséquences dans la vie des individus sociaux que nous sommes. On peut dire qu’une croyance est traumatique lorsqu’y adhérer provoque des clivages intrapsychiques ou interpersonnels (avec d'autres) ou transpersonnels (avec d'autres groupes sociaux). Une croyance sociale est traumatique de deux façons : soit parce que la personne y adhère et son déploiement est entravé dans le sens où elle le clive de l’Humain qu’il a à être (traumatisme social autoclivant), soit parce que des individus qui adhèrent à des croyances développent des comportements préjudiciables, de discrimination par exemple, à l’encontre d’autres individus ou d'autres groupes sociaux, produisant des clivages intrapsychiques, interpersonnels ou transpersonnels (traumatisme social hétéroclivant).
Selon le modèle de la psychologie de la pertinence, notre psyché est constituée de tous ceux que nous avons été. Si nous vivons quelque chose de tellement douloureux que, dans l'instant, nous ne pouvons pas l'intégrer émotionnellement, nous nous clivons de celui que nous sommes à ce moment-là.
Puis quand nous avons pris assez de distance avec l'événement celui que nous étions attire notre attention à travers un symptôme afin que nous puissions enfin intégrer son vécu. Nous mettons fin au clivage en écoutant son ressenti, il reprend sa place dans notre psyché et nous retrouvons un sentiment de complétude.
Le paradigme du déploiement nous fait sortir de l’individualisme. Le déploiement n’est pas un profit que l’on ne souhaite que pour soi-même, pour son bonheur et son épanouissement. Le déploiement est le mouvement même de la vie, et par conséquent il inclue tous les êtres, tout le vivant, dans une pleine conscience de son interdépendance et interexistence. Chacun-e se déploie tout au long de sa vie et ce faisant participe à un déploiement collectif et universel. Nous cessons de nous représenter comme séparés les uns des autres et séparés de la nature. Le déploiement est le mouvement de la Vie qui cherche à prendre soin d’elle-même et nous sommes tous pris dans ce mouvement à la fois comme acteurs et bénéficiaires.
Le déploiement est le mouvement naturel de la vie qui tend vers l’homéostasie, l’harmonie et l’unité. Au niveau de l’individu-e, mettre fin à ses clivages intrapsychiques participe de son déploiement c’est-à-dire être de plus en plus soi-même, celui, celle que nous avons à être cheminant vers sa complétude. Au niveau social, le déploiement passe par la résolution des conflits, un cheminement vers plus de paix, de partage, de solidarité. Au niveau de l’Humanité, le déploiement concerne le cheminement vers la sacralisation sociale du Vivant, en dehors de toutes croyances, que nous soyons athées, agnostiques ou adhérant à une religion. Le déploiement est l’intégration d’un profond respect pour la sacralité de l’humain et de toute forme de vie, qu’il soit impensable d’exploiter et de chosifier tout être vivant.
La traumaticien·e, que ce soit en tant que spécialiste de l’accompagnement des personnes ayant subi des violences sexuelles ou lorsqu’il est consulté.e pour toutes autres sortes de problématiques, favorise ce mouvement de la vie en facilitant ce qui est déjà en train de s’accomplir. Sa fonction est donc d’accompagner le déploiement en désactivant les traumatismes.